L’utilisation de l’anesthésie locorégionale (ALR) en pédiatrie diminue les besoins en agents anesthésiques peropératoires et en analgésiques postopératoires. L’ALR et l’anesthésie générale (AG) viennent en complément l’une de l’autre pour assurer une prise en charge optimale du stress chirurgical tant en termes de réponse physiologique à l’agression tissulaire, qu’en termes de réponse psychologique à une situation anxiogène.
La réalisation de l’ALR chez l’enfant s’effectue dans la grande majorité des cas en complément d’une anesthésie générale (AG) et après l’induction de celle-ci. Lorsque le bloc de conduction est installé, la profondeur de l’AG est réduite, ce qui en minimise les effets secondaires. La rapidité du réveil et du retour à un niveau de conscience satisfaisant, avec une analgésie de qualité, est rendue possible par l’association des deux techniques. Un des intérêts majeurs de l’ALR est la possibilité d’une analgésie. sans adjonction de morphiniques par voie systémique. L’ALR périmédullaire améliore la fonction respiratoire postopératoire. Elle a un effet d’épargne protidique et anticatabolique qui diminue la sévérité du stress chirurgical, autorise une reprise rapide de l’alimentation avec souvent diminution des nausées et des vomissements, et permet le retour plus rapide vers une activité normale de l’enfant.
Les stress émotionnel et psychologique produits par la réalisation de l’ALR sont à l’origine d’une difficulté d’autant plus grande que l’enfant est petit pour la pratiquer sans AG associée Les jeunes enfants n’ont pas fait l’acquisition de leur schéma corporel et les concepts de paresthésie et de bloc différentiel leur sont peu accessibles. L’âge limite inférieur n’est pas définissable. Jusqu’à l’âge de 7-8 ans, la tolérance hémodynamique est excellente, sans potentialisation des effets hémodynamiques de l’AG. Le repérage des différents espaces anatomiques demande une grande précision et nécessite une immobilité parfaite, qui ne peut être obtenue que par l’AG.
Une technique d’ALR adéquate permet d’assurer l’analgésie lors de l’acte opératoire. L’AG peut être ainsi moins profonde, c’est-à-dire assurant une simple perte de conscience de l’enfant, ce qui est le plus souvent suffisant pour un bon déroulement de l’acte chirurgical. Il existe de fait un continuum qui va de la sédation la plus légère à l’anesthésie la plus profonde. Ces différentes phases correspondent à un niveau de conscience variable qui va en diminuant, associé à une perte progressive du contrôle des réflexes protecteurs des voies aériennes. L’AG assure un niveau de stabilité physique et émotionnelle compatible avec la réalisation de l’ALR chez l’enfant selon les règles de sécurité de la technique choisie et celles inhérentes à toute AG. Le contrôle des voies aériennes et une voie veineuse fonctionnelle sont les éléments-clés du pronostic lors d’une complication cardiovasculaire et/ou neurologique, en cas de surdosage en anesthésique local. Le bénéfice de l’association des deux techniques est ainsi probablement supérieur aux limites de chacune d’elles en soi.
Les stress émotionnel et psychologique produits par la réalisation de l’ALR sont à l’origine d’une difficulté d’autant plus grande que l’enfant est petit pour la pratiquer sans AG associée Les jeunes enfants n’ont pas fait l’acquisition de leur schéma corporel et les concepts de paresthésie et de bloc différentiel leur sont peu accessibles. L’âge limite inférieur n’est pas définissable. Jusqu’à l’âge de 7-8 ans, la tolérance hémodynamique est excellente, sans potentialisation des effets hémodynamiques de l’AG. Le repérage des différents espaces anatomiques demande une grande précision et nécessite une immobilité parfaite, qui ne peut être obtenue que par l’AG.
SFAR – Anesthésie locorégionale chez l’enfant
Conférence d’experts 1997 – Texte court
Ce texte a été publié dans la rubrique Fomation-Information des Ann Fr Anesth Réanim 1997; 16:fi 2-7 Elsevier, Paris